Inauguration de "l’arbre métallique" Chef-d’œuvre

Les élèves de CAP plomberie du CEFP Le Nôtre, Sonchamp (78), ont présenté leur réalisation d’un arbre métallique..

C’est certainement celui-là, « l’Arbre qui cache la forêt »,
« L’Arbre » des Monteurs en Installation Sanitaire, sorti de terre au centre de la Partie Française du château de Pinceloup. Cette « partie Française », symbole de l’élégance des paysagistes, au cœur de l’école « Le Nôtre », le jardinier. Un arbre de métal qui, maintenant, trône au milieu de dizaines d’hectares d’une forêt dont tous les arbres sont choyés, scrutés, référencés depuis des décennies, par la succession des élèves Jardiniers Paysagistes.
Il a pourtant vu le jour en novembre 2019, dans les profondeurs de l’atelier, situé dans le sous-sol de ces bâtiments, monuments historiques, et, ce 22 avril 2021 : ça y est, les plombiers sont visibles ! Ils occupent aussi l’espace et ils sont représentés dignement...
Et cet arbre est beau.

Le « Wimolay marinilau », dont le nom est composé de chaque première lettre, de chaque prénom, de chaque jeune qui a travaillé dessus, a trouvé sa place parmi les « Labournum anagyroïdes », « Quercus pedonculata » ou autres « Ilex aquifolium »…
Mais ne nous y trompons pas, pour exister, ce métal règne, seul, immobile, omniprésent et sans un mot. Il ordonne, il exige… il oblige à la concertation, à l’écoute de l’autre, au consensus et au renoncement, il contraint au travail en équipe, à la collaboration, il entraîne la curiosité, une ouverture sur le monde : est-il seul ? Y en a-t-il d’autres ?
Pour défier les lois de la nature, les tempêtes, la pluie et les bourrasques, il lui faut comprendre les lois de la physique, l’érosion du métal, et, surtout, ce fameux « p = mg » qui pourrait si facilement entraîner
sa chute ! La chute de deux ans d’aventure ! Mais lui, n’est pas le Quercus, il est le Wimolay, il ne rompra
pas, ni ne pliera... Et par ses petites feuilles mobiles, plus la tempête sera forte, plus il carinollera, il chantera... ne vous en déplaise...
Car il se doit d’être durable dans sa conception, comme pour son avenir. Magnifier des chutes de tuyaux de cuivre en feuilles délicates, cintrer des restes d’acier noir pour des branches aux allures si imparfaitement naturelles, récupérer tous les restes, les découper, les façonner, leur redonner vie, et pour longtemps... des déchets doit naître l’élégance. Et cet arbre est beau. S’il est esthétique, c’est par le temps passé pour la réalisation, les détails, pour la finition. C’est par toutes ces techniques différentes, tortures de tous les membres de cet être en composition, on les coupe, on les brûle, les soude, les lime, on les tord, et les tord encore, on les passe à l’électrique, au chalumeau… pour qu’il soit solide et délicat, car il l’exige, cet arbre, cet être de métal ne cherche pas à être vu, il cherche à être contemplé.
Et cet arbre est beau.
S’il est beau c’est pour tout ce qui ne se voit pas, toutes ces valeurs humaines, individuelles et collectives, la ténacité, l’entraide, les doutes et les échecs, les essais et les victoires et surtout un aboutissement, tellement espéré, tellement compromis.
Parce qu’il a fait naître une passion et former un groupe, dès le lendemain de son inauguration, il est déjà durable, pas pour 7 élèves, mais pour 7 vies d’hommes, et peut-être plus encore…

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