Le 16 mars 2020, la France s’est réveillée confinée, « assignée à résidence ». Le « chez-soi », le domicile, le « havre de paix » change de statut. Tout à coup, on commence à tourner comme des lions en cage, cherchant à s’échapper. Comment vivre le confinement ? il faut se réinventer.
L’extérieur n’est pas plus avenant. L’application des gestes barrières, la distanciation sociale, les masques, la peur de l’autre. Certains changent carrément de trottoir pour éviter de croiser leur semblable. On est dans un scénario digne d’un film d’horreur. Et la nature, en l’absence de l’homme, a repris ses droits sur l’espace abandonné par l’humain.
Pour montrer la gravité de l’épidémie du Covid 19 qui se propage à la vitesse « grand V » certains ont parlé de « guerre ». La guerre mais contre qui ? Un virus invisible qui tue ? Je lui préfère l’expression « un mal qui répand la terreur ».
Au milieu de tout cela, nos élèves, adolescents, habitués au grand air, à dépenser l’énergie, friands d’une sociabilité tournée vers le groupe de pairs, sont confinés.
Tout d’un coup, invités à stopper cet élan vers l’école, les amis… Alors assignation à résidence ? Pas tout à fait. Tout lien n’est pas rompu. Il y a la continuité pédagogique : le maintien du lien pour que tout ne soit pas chamboulé.
Alors heureux dans un premier temps, de ne pas se lever tôt à 6 heures ou 7 heures du matin, de faire la grasse matinée ? Le prolongement du confinement a eu raison du farniente. Il a fallu se recentrer sur soi, regarder autour de soi, observer, redécouvrir « les petits bonheurs simples de la vie » longtemps occultés.
C’est dans ce contexte de questionnement de nos élèves qu’il nous a semblé important de leur donner la parole – à travers l’opération « Mon printemps 2020 » initiée par l’académie de Versailles - pour extérioriser leurs interrogations, leurs inquiétudes. La démarche consistait à demander aux élèves de raconter leur vécu pendant cette période si particulière et d’en exprimer leur ressenti.

Plusieurs élèves se sont exprimés et je partage sous cette tribune leur quotidien pendant le confinement.
Texte 1

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Texte 4

Texte 5

Madame Tshibangu, Lycée Daniel Balavoine, Bois Colombes (92).