Objectif :
Réaliser, lors d’une séance, le plan d’un écrit répondant à l’une des interrogations du programme de français de première ou de terminale.
En première :
« Rédiger une argumentation sur un sujet de société impliquant les sciences et les techniques »
« Argumenter à l’écrit : énoncer son point de vue, le soutenir par des arguments, conclure ».
En terminale :
« Rédiger une argumentation de type délibératif (thèse, antithèse, choix personnel) ».
Niveaux : Première ; Terminale.
L’outil :
La carte heuristique est souvent utilisée pour aider à la mémorisation. En français comme en histoire, elle peut être également un moyen pour construire un plan avec les élèves. Des logiciels très simples et gratuits, du type Xmind (http://www.xmind.net/download/win/ ), permettent d’écrire à la volée les réponses des élèves puis de les réorganiser selon le plan choisi.
Le but n’est pas d’apprendre à utiliser un logiciel de carte heuristique aux élèves. Il est même inutile d’expliquer aux élèves le type de logiciel utilisé. Cela ne demande également aucune compétence technique de la part du professeur. Il est cependant nécessaire d’avoir un minimum de matériel :
un vidéoprojecteur, un ordinateur et un clavier (de préférence sans fil afin de le faire circuler dans la classe).
Exemple de réalisation :
La séance :
Je place ce type de séance en fin de séquence. Cela me permet de faire un bilan de la séquence, d’obliger les élèves à mobiliser leurs connaissances acquises durant la séquence et de les mettre en lien avec leurs autres connaissances.
Activité | Consignes | Commentaires |
Lancement | Quelle est l’interrogation qui a guidé notre séquence ? Exemple en terminale : Comment transmettre son histoire, son passé, sa culture ? (ce n’est pas une délibération, mais cette séance a bien fonctionné) |
Je ne donne pas directement l’interrogation afin de les aider à la mémoriser. J’interroge ensuite les élèves sur le type de question (ouverte ou fermée). J’attire leur attention sur le mot « Comment » et sur ce qu’il implique comme type de réponse. |
Travail en autonomie par groupe de 4 | Répondez à cette interrogation en peu de mots sous la forme d’un brouillon, en illustrant vos réponses d’exemples pris dans le cours ou dans vos connaissances personnelles. | Je ne fais plus le choix de leur demander un plan car les élèves ont tendance à écrire : « introduction, développement, conclusion ». Ils ont ainsi l’impression d’avoir répondu à la consigne ! A l’inverse les groupes ont souvent de nombreuses idées de réponses même s’ils mélangent réponses, thèses, arguments, exemples... |
Mise en commun | Chaque groupe note au tableau à l’aide du clavier sans fil au moins un élément de réponse. (Les élèves voient les réponses au fur et à mesure au tableau à l’aide du vidéoprojecteur). |
Le but dans un premier temps est de recueillir le maximum de réponses et d’exemples pertinents. Il y a toujours des réponses qui se recoupent voire des réponses fausses. Je laisse les élèves tout noter, en vrac au tableau (sauf si cela prend trop de temps). Je les aide juste à reformuler leurs réponses en moins de mots car le plus souvent les réponses sont « trop » rédigées. |
Construction du plan | Organisons ces réponses en trois parties cohérentes. Que devons garder ? Qu’est ce qui semble peu intéressant ?....Comment organiser tout cela ?... |
Je manipule les réponses notées au tableau à l’aide du logiciel Xmind. Ce logiciel permet de déplacer les différentes réponses simplement en cliquant-glissant sur l’élément à déplacer. Lors de l’échange oral avec les élèves il arrive que certains arguments ou exemples soient déplacés plusieurs fois. C’est un avantage important par rapport au tableau classique qui fige davantage le plan de proposé. |
Trace écrite | Séance : Bilan Recopier le plan noté au tableau. |
Bilan.
Cette séance donne en général des cours dynamiques et qui permettent de bien conclure la séquence en une heure. Les élèves fournissent souvent un bon travail.
Cependant j’ai remarqué qu’ils avaient tendance à bien mémoriser le plan ainsi construit et le réutiliser tel quel pour toutes les questions similaires. Cela amène donc à des contre-sens. Or mon but n’est pas la mémorisation d’un plan modèle mais l’entraînement à la réalisation de plans.
Il est donc intéressant de montrer qu’avec une même question d’autres plans sont possibles. Un logiciel du type Xmind est alors très utile car il permet aisément de faire des modifications de plan à partir des mêmes idées (en déplaçant les propositions de élève sur la tableau à l’aide de la souris).
J’ai également constaté que ce travail aide les élèves à organiser leurs écrits, mais cela ne les fait pas mieux écrire ! Le passage de l’écrit de travail à l’écrit définitif est parfois complexe. J’ai ainsi vu des élèves construire au brouillon un plan cohérent et me rendre une copie incompréhensible. Un travail sur la langue et sur l’écrit est indispensable pour passer du plan à l’écrit rédigé.